Fête des musiques

Le samedi 21 juin, nous avons pris part à la Fête des Musiques de l'Académie du Climat, un événement populaire, festif et militant axé sur les arts comme vecteur de lien et de mobilisation pour les enjeux climatiques.
Nous avons articulé cette soirée autour d’un double temps fort. 
Une table ronde et un concert engagé, portés par une même question : quel rôle l’art peut-il jouer dans les luttes écologiques et sociales contemporaines ? La table ronde, intitulée "L’art, terrain de luttes écologiques" , a permis de croiser les regards d’artistes, de penseur·euse·s et de militant·e·s autour des responsabilités du monde culturel face aux enjeux environnementaux.

Animée par Laure et Lisa de l’ONM, cette table ronde nous a permis d’entendre et discuter avec Raphaël et Théo Herrerias (chanteurs du groupe Terrenoire), Féris Barkat (co-fondateur de Banlieues Climat), Marie-Kell de Cannart (violoniste et bio acousticienne) et Sarah Alby (directrice de l'Académie du Climat).
Cet espace de discussion a ouvert la voie à un concert conçu comme la prolongation directe de ces réflexions, regroupant pour la première fois nos effectifs d'harmonie et symphonique.

Ce concert de deux heures a affirmé notre conviction qu’il est possible de faire résonner un message politique fort sans renoncer à la joie, à l’émotion et à la puissance festive de la musique.
Face à la résurgence des conflits, l’approfondissement des fractures sociales et l’urgence climatique, nous avons fait le choix de mettre notre art au service du vivant et de la solidarité : nous avons ainsi eu l’occasion de jouer aux côtés de la chorale du Bruit qui Court pour interpréter Canción Sin Miedo, hymne féministe mexicain, mais aussi eu le plaisir de les écouter chanter La Rue des Lilas, révolte contre les effets de la guerre en hommage à la Syrie, en proie aux conflits depuis les printemps arabes de 2011.

Nous avons également ouvert l’espace de parole à des voix militantes ; particulièrement pertinentes en ce jour de célébration de la musique. Karine Huet, secrétaire générale adjointe du SNAM- CGT, a pu dénoncer les coupes budgétaires affectant la culture et plus spécifiquement le secteur musical.
Claire Nouvian, journaliste et militante écologiste fondatrice de Bloom, a accepté notre invitation et est également intervenue pour alerter sur les graves insuffisances de la France à l’issue du sommet de l’ONU sur la protection des océans ayant eu lieu du 9 au 13 juin 2025 à Nice.


Nous avons enfin pu collaborer avec The Herds dans une folle performance musicale et scénique.
Accompagnée par la musique de Florence Price, compositrice afro-américaine majeure du XXème siècle, la troupe de The Herds a fait défiler d’immenses marionnettes d’animaux de la savane, racontant leur voyage en quête d’un environnement plus hospitalier.
Né d’une volonté d’alerter sur les conséquences du dérèglement climatique sur la faune et ses conditions de vie, The Herds raconte l’histoire d’une immense migration animale vers le cercle arctique en partant de Kinshasa.
Parcourant plus de 11 pays et 20 000 km, le troupeau s’agrandit au fur-et-à-mesure de sa traversée, accueillant de nouvelles espèces présentes sur les territoires parcourus et réalisées par des artisans locaux à partir de matériaux recyclés.

La soirée s'est poursuivie avec un showcase de rap de 20h à 21h avec les artistes Aupinard, Sheriff la Zone et Nar, suivi d'un DJ set de 21h à 23h organisés par le collectif Skyzdalimit avec Vénus, Nash, Dj Dee, JOZ et Mars 88 Kochowa. Cette soirée à la fois sensible et politique reflète notre ligne artistique : créer des espaces où la musique devient langage de rassemblement et d’espérance, faisant œuvre commune avec d’autres artistes et militant·e·s.

Photos : @remy_reports, @les_photos_de_Seb_